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Chroniques de la souffrance, haine et pizzas.
3 mars 2013

Leucoséphobie

"Ce n'est pas parce qu'on bosse avec des déglingos qu'on ne doit pas amener sa note d'intellectualité".

Emile Zola

 

C'est ma première, avec toute l'équipe des souffreteux co-rédacteurs et j'ai peur. En fait, j'ai peur, j'ai honte, j'ai faim.

Peur d'abord. Peur de décevoir : vous avez vu le style incroyable des filles ? Le niveau calembouresque des mecs ?

Ok, bien sûr, je pourrais vous servir des jeux de mots laids ou des calembours bons. Vous dire qu'à force de jouer au tennis, ma rate s'affine. Mais à la fin, les histoires, ça lasse.

Honte aussi. Honte d'être un exécutant, un vide-clavier, un souffre-fifre parce que tous les autres sont des chefs, sous-chefs, apprentis-chefs, maxi-chefs et moi-même, un moins que rien sans autre option qu'opiner du chef.

Remarque, mieux vaut opiner du chef que branler du chef, c'est ce que dit ma secrétaire.

Et enfin, faim. Faim de partage, de joie de vivre, d'amour. Mais putain surtout de pizza, que fout ce livreur j'ai appelé à 22h10 et il est déjà 22h37 ils vont la rembourser ou je ne m'appelle plus Byby.

Alors allais-je me laisser décontenancer ? Allais-je laisser les cons me tancer ? Que n'hennit dit le cheval (dont on parle abondamment ces derniers temps, sous prétexte qu'il se prend pour un boeuf).

Je me suis volontairement rendu sur la page d'écriture de ce blog, ai pris mon courage et mon cran à deux mains si vous le voulez bien, et ai ressenti cette haine souffrière que ressentent tous les écrivains même bons, même de blog, même les femmes et les esclaves : la leucoséphobie.

Je suis prêt à me faire re-circoncire avec une tondeuse à gazon si vous connaissiez ce mot avant de lire ce texte.

Leuco : blanc. Phobie : peur.

Leucoséphobie : la peur des sépharades blancs. C'est-à-dire des 3 juifs marocains qui vivent en Pologne pour y vendre de l'huile d'olive et des blousons en cuir. Eux, leur souffrance doit être terrible.

Mais revenons à moi, ma souffrance : grosse crise de leucoséphobie en ouvrant la page d'écriture d'article de ce blog.

Et puis c'est passé. Cool !

 

PS : pour les plus incultes et les communistes, leucoséphobie est plus clairement défini ici

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Commentaires
K
On voit bien que tu souffres pas, quand même.
A
la fausse citation d'emile zola , on dirait mon père. (mais lui il disait Victor Hugo et son Orchestre car il était chef)
N
Byby, quelle magnagnimité ! quel magnétisme ! on croirait un texte de chef ! Quelle rigololitude dans cette absence de souffritude. Un texte truffé de calembours divers et varioles : "ai pris mon courage et mon cran à deux mains si vous le voulez bien", fallait oser. Et tu osis.
A
Byby, je suis toute zemue de te relire. Pourtant, je te hais bien. C'est vrai que tu souffres très peu, mais c'est bien marrant quand même
M
Content de te lire de nouveau ! Et c'est pas grâce à moi que tu vas gagner une deuxième circoncision !
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