Sous la table et comment se relever
On a dit qu'il vallait mieux un texte a la noix plutot que rien du tout, et je trouve ca tres juste. Je voulais ecrire l'opus 2 de nos aventures blibliques, mais ce sera pour une autre fois.
23:20, allongee sur le canape, ordi sur les jambes. Des monceaux de linge a plier sur le fauteuil, des miettes sur le tapis, des boites vides sur la table, des torchons sales, le lit pas fait, des chaussures et chaussettes un peu partout, bref, une desolation. Et je me dis, puisque c'est comme ca, puisque ca s'acharne, allons jusqu'au bout, bouffons des twix et jetons les papiers par terre, les chats joueront avec et moi je n'aurais pas a me lever -dieu preserve- pour atteindre la poubelle.
C'est l'impression de s'enfoncer, un peu comme dans le film "Trainspotting", quand le type se shoote et qu'il se voit disparaitre dans le tapis. Victime d'un confort assassin.
Tu manges des conneries, tu ne travailles pas, tu arrives en retard a quelques rares entretiens, tu rencontres des types que tu ne devrais pas rencontrer, et tu te sens fatiguee, fatiguee dans le sens de vaincue. C'est pas du desespoir, c'est juste une impression d'avoir perdu la guerre et de se foutre de gagner la bataille. Vaincue, mais liberee.
Je n'arrive toujours pas a comprendre ce qui fait que certains font, bougent, avancent et d'autre pas. Mais enfin, comment font-il pour faire? Ca m'obsede. J'ai cette idee un peu absurde que je pourrais enfin passer dans le camps des actifs quand je comprendrais ce qui les fait passer a l'acte.
En attendant, mon coiffeur m'a dit que je devrais me laver les cheveux plus souvent et ca, c'est un signal d'alarme ou je m'y connais pas.