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Chroniques de la souffrance, haine et pizzas.
8 mars 2013

Michel

Un matin (c'était l'après-midi, mais je suis le chef, alors je déphase temporellement si je veux) pluvieux du mois de juin 2011, alors que j'exerçais ma cheftalité transcendentale en des contrées que j'ai depuis fort longtemps désertées, je me trouvais, par la volonté d'un hasard généré par une rencontre tout à fait inattendue, dans une cité du sud de la France, qui eut pu, en d'autres temps, accueillir la retraite de notre bien-aimé souverain pontife (enfin ... vu la Sémitie triomphante hantant ce blog, pas bien-aimé par tout le monde ...).

Ayant décidé de faire forte impression lors du premier rendez-vous prévu pour la fin d'après-midi avec la rencontre tout à fait inattendue susmentionnée, je décidai, en ma grande cheftalité sattelitale, de m'alléger de quelques centaines d'euros et d'enrichir un peu plus l'un des fleurons de la haute couture française ou italienne, selon mon humeur.

Car oui, l'humeur de votre chef cérémonial est changeante. Pourquoi ? Le souci cheftal ... toute cette non-sachance, cette haine à canaliser ... Parfois, je me dis que la vie est injuste. Pas pour moi, qui suis le Chef, mais pour vous, qui ne l'êtes pas et qui, pour certains d'entre vous, croyez l'être. C'est terrible.

Terrible.

Bref.

(redressons ça)


Bref. (nouvelle illustration de ma puissance cheftale, qui redresse même l'hie tale hic).

Je me rendis donc, dans ma cheftalité magistrale, dans un magasin spécialisé en délestage pécunier de chef lunatique.

Je me faufila (oui, ça se dit quand on est chef et qu'on néologise) jusqu'au rayon des chemises, dont la merveillitude et la magnificativité (idem) rendraient même Michael Vendetta beau.

...

Rendraient même Michael Vendetta intelligent.

...

(pitié)

Rendraient même Michael Vendetta au zoo dont il s'est échappé.

(voilà).

J'essayai donc une chemise, très belle, très moulante pour mon cheftal corps d'athlète (oui) et très chère.

Puis, fier de mon choix, je me rendis à la caisse pour donner à ma carte bleue l'occasion de voir le jour pour la 69ème fois de la journée.

C'est alors que survint le drame.

Ce jour-là, il pleuvait. Et, en raison probablement d'une nouvelle manoeuvre du lobby sémito-acrobatique pour tenter (vainement) de me déstabiliser, je n'avais pas de parapluie.

Fort des 145 points constituant mon QI, je décidai alors d'en acheter un.

Je montris (participe futur de l'imparfait version 2.2) alors un très beau parapluie à carreau à la vendeuse, en lui disant, d'un ton autoritaire qui jamais, ô grand jamais, ne supporta la contradiction : "c'est celui-là."

Impressionnée (et probablement déjà amoureuse, mais je ne suis pas un chef facile), elle me le donnit.

Confiant dans la justesse de mon jugement cheftal, je payis. Une somme qui me semblit très importante, mais je me disa que j'avais dû mal lire le prix de la chemise ... La soucitude cheftale, encore.

Je sorta alors du magasin et ouvrut mon magnifique parapluie. Qui se trouvait être un Burberry, car ça rime avec pluie. Choix donc parfaitement logique. Normal, venant du Chef.

Mais, taraudé par la curiosité quant au prix de ma nouvelle et merveilleuse chemise, je jetis alors un coup d'oeil à la note.

Oh putain.


150 euros le parapluie (voilà la souffrance, la VRAIE souffrance).

Oui. Le complot sémito-algébrique (et notamment sa branche la plus radicale et extrémiste, dite de "Tel-Zarviv") avait frappé.

Et pensait, avec toute la non-sachance qui le caractérisait, qu'il m'avait eu.

Mais non. Car le Chef (moi) a toujours une solution.

Après avoir foiré mon rendez-vous (et brûlé la chemise acquise pour l'occasion), je décidis d'agir.

Ce parapluie n'avait pas demandé à être acheté. Il n'avait surtout pas demandé à être l'objet de la terrible vengeance (je n'ose écrire "de l'intifada"...) du complot sémito-antarctique.

Non.

Alors, dans mon immense (et bien connue) sagesse cheftale, je décidai de le garder. De lui offrir un foyer.

Et de l'appeler Michel.

 

P1000277

La prochaine fois (ou celle d'après), je vous conterai les merveilleuses aventures de Michel le rebelle et les sanctions que son comportement inacceptable m'a conduit à prendre.

Sur ce, sachez un peu, ça vous changera.

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Commentaires
A
c'est vraiment super, sous chef kini. Un jour tu pourras devenir sur sous-chef, c'est sûr.
N
Comme tu mens ! comme tu m'as fait rire ! bravo bravo bravo, le chef suprême que je suis te félicite et je pense que mon choix sera difficile pour choisir celui qui me succèdera. Bravo kini. Je serai la vodka de ta défonce.
Y
J'en peux plus tellement le fou rire matinal. Quel monceau de souffritudes mensongeres, j'en reviens pas.
M
Voilà l'histoire du parapluie Burberry ! J'ai ri comme un chef devant une belle note de sous chef.
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