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Chroniques de la souffrance, haine et pizzas.
22 juillet 2013

Rien

Bien... C'est ainsi que je n'ai rien posté la semaine dernière. Pourtant, j'avais un texte tout prêt. Un texte prêt depuis longtemps. Mais vous savez ce que c'est, trop intime, trop personnel, trop quoi... Le mieux, ça aurait été que je le poste avec la mention ''aucun commentaire toléré sur ce texte''.Donc rien la semaine dernière.

Rien, c'est aussi ce qui s'est passé chez ma soeur, laquelle m'a reçu lorsque j'étais descendu voir ma mère. Une après-midi et une soirée à jouer à la play avec sa victime son Jules, ce qui nous a permis de ne pas échanger plus de trois phrases en approximativement 9 heures passées ensemble.


Rien, c'est ce que je fais en ce dimanche caniculaire. Ne rien faire le dimanche, afin de voir le temps s'écouler minute par minute, et ainsi, ne rien regretter le lundi. Parce que si tu fais un truc trop bien le dimanche, inévitablement, t'es mal le lundi que ce moment d'exception soit terminé. Moi, le lundi, je regrette juste de n'être pas chez moi à rien faire. Ca fait moins mal.

Rien, c'est ce qui te reste quand t'es au fond, que le trop plein d'anxiolytiques pris te file des trous de mémoire qui auraient fait pâlir d'envie Annie Girardot si elle vivait encore, quand tu sais que demain, tu n'arriveras pas à te lever. Et que pourtant, tu te lèves. Comme quoi, même toi t'es capable de réaliser des miracles.

Rien, c'est ce que j'attends des autres. Toujours cette quasi impossibilité d'aller vers ces fameux autres, toujours cette appréhension qu'ils me trouvent, au mieux inintéressant, au pire complètement con.


Rien, c'est ce que me fait l'annonce de l'auteur du tumblr « blog d'un condamné », qui a avoué que tout ça n'était qu'un fake. Et qui a posté, sur son autre blog, une série de petits textes. Qui ne valent rien.


Rien, c'est ce que m'inspire cette nouvelle semaine, où je remplace ma collègue à la caisse. Rien c'est ce que j'ai envie d'entendre, de voir, ce que j'attends de vivre cette semaine. Tout seul au bureau avec le grand con, pas de collègues, rien.

Rien enfin, c'est ce qui restera de cette note. Sauf si je vous raconte l'histoire de mes lacets de chaussure. Je devais avoir 13-14 ans. Mes grands-parents m'avaient acheté une paire de baskets (sur le marché, et charge à ma mère de les rembourser, j'adore mes grands-parents, mais la fourmi n'est
pas prêteuse et tout et tout). Quand il a vu les chaussures, mon père n'a d'abord rien dit (histoire de pas péter le scandale devant mes grands-parents), mais dans la voiture... Le truc qui le faisait le plus chier, c'était que les lacets étaient trop long. Ils pendaient. Du coup, il a coupé aux ciseaux ce qui
pendait. Cette histoire me paraît freudienne à un point inimaginable. Couper ce qui pend chez son fils... Sur le coup, j'avais trouvé ça super humiliant. Maintenant j'en ris. Parce que tellement lui résumé en une anecdote.

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Commentaires
A
moi j'ai tout adoré, encore plus que yael tu vois
Y
Moi je fais rien toute la semaine, tu vois comme je souffre.<br /> <br /> <br /> <br /> Tu peux pas savoir ce que tes notes me parlent en ce moment, je ressens tout le vide que tu decris. Et le miracle de se lever etc. <br /> <br /> J'ai adore l'anecdote
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