Elzéard Bouffier

" Pour que le caractère d'un être humain dévoile des qualités vraiment exceptionnelles, il faut avoir la bonne fortune de pouvoir observer son action pendant de longues années. Si cette action est dépouillée de tout égoïsme, si l'idée qui la dirige est d'une générosité sans exemple, s'il est absolument certain qu'elle n'a cherché de récompense nulle part et qu'au surplus elle ait laissé sur le monde des marques visibles, on est alors, sans risque d'erreurs, devant un caractère inoubliable."

Cet extrait est tiré des premières lignes de la nouvelle de Jean Giono, "L'Homme qui plantait des arbres".

En ce moment, je lis beaucoup de nouvelles et de romans courts, parce que je cherche à améliorer ma style et à acquérir la capacité de dire peu et (très) bien en peu de mots.

Naturellement, je me suis tourné vers Maupassant ... et le hasard faisant bien les choses, j'en suis arrivé, hier matin, à cette nouvelle de Jean Giono, qui raconte l'histoire d'un berger qui a passé sa vie à planter une forêt ...

L'histoire se déroule dans le Sud de la France, entre la Drôme provençale et les Alpes de Haute-Provence. Cette région que l'on n'a plus envie de quitter lorsqu'on l'a rencontrée ...

Elzéard Bouffier est un berger qui vit paisiblement, avec son chien et son troupeau de moutons. Probablement désireux de préserver la vie de sa région, il décide de planter des arbres ...

Pendant près de 30 années, il va inlassablement sélectionner les meilleures essences de chènes, de bouleaux ou de hètres et va les planter.

Il va ainsi créer, seul, une forêt de près de onze kilomètres de loing, sur trois kilomètres de large ...

Le narrateur "suivra" Elzéard Bouffier pendant ces trentes années de plantation. Il fera en sorte que son ouvrage soit protégé, notamment grâce à l'aide d'un ami garde-forestier, qui, impressioné par l'oeuvre d'Elzéard, dira de lui qu'il a trouvé "un fameux moyen d'être heureux" ...

Cette nouvelle extraordinaire a été écrite en une seule nuit par Jean Giono ... On a dit qu'il s'agissait du premier véritable manifeste écologiste ...

Pour ma part, je pense qu'il s'agit de l'une des plus belles façons de comprendre combien le bonheur peut, parfois, être simple.

Comments

[marcellus55]

Je connais la Drôme, et justement, je maintiens que dans cette partie que tu décries, on cuit.

[kinishao]

Pas de vent dans la Drôme ?... C'est bien ce que je dis, tu étais dans un état second ...

[marcellus55]

Je dis pas que c'est moche, je dis que c'est pas un endroit pour s'établir, sauf si t'aimes quand il fait 40° à l'ombre, qu'il n'y a pas de vent et que le seul bruit est le chant des cigales à 250 décibels.

[marcellus55]

Ouai, bien sûr, sinon je ne me serais pas permis !

[marcellus55]

" Cette région que l'on n'a plus envie de quitter lorsqu'on l'a rencontrée ..." Je ris encore...